Vous êtes dirigeant d’entreprise et votre trésorerie vacille ?
Les termes comme procédure de sauvegarde et redressement judiciaire peuvent sembler intimidants, voire synonymes de « dernière chance ».
Pourtant, comprendre ces deux mécanismes peut faire toute la différence entre une reprise réussie et une liquidation précipitée.
Cet article vous offre un guide clair et accessible pour démêler les subtilités de ces deux procédures.
L’objectif ? Vous aider à mieux comprendre leurs objectifs, leurs conditions d’application, et surtout, comment choisir celle qui correspond le mieux à votre situation.
Prêt à découvrir ce qui distingue ces outils juridiques et comment ils peuvent sauver une entreprise ? C’est parti !

Qu’est-ce que la procédure de sauvegarde ?
La procédure de sauvegarde est une mesure préventive.
Elle vise à protéger une entreprise en difficulté avant que la situation ne devienne critique. Mais concrètement, qu’est-ce que cela implique ? 🤔
Pour un tour d’horizon plus complet sur la sauvegarde, vous pouvez également consulter notre article détaillé sur la procédure de sauvegarde des entreprises.
Définition et objectif
Instaurée en 2005, la procédure de sauvegarde permet à une entreprise d’anticiper et de gérer ses difficultés financières avant d’être en cessation de paiements.
L’objectif est clair :
Maintenir l’activité économique.
Protéger les emplois.
Réorganiser les dettes pour apurer le passif sans pression immédiate des créanciers.
C’est une bouée de sauvetage pour les dirigeants prévoyants qui veulent éviter une intervention plus lourde.
Pour approfondir davantage les avantages et limites de cette démarche, découvrez notre contenu sur les avantages et inconvénients de la procédure de sauvegarde.
Conditions d’ouverture
Contrairement au redressement judiciaire, la sauvegarde n’est accessible qu’aux entreprises qui ne sont pas encore en cessation de paiements.
Cela signifie que la trésorerie doit être capable de couvrir les dettes exigibles.
Bon à savoir : La demande doit être déposée par le dirigeant lui-même auprès du tribunal compétent.
Pour un aperçu visuel du fonctionnement de ce dispositif, jetez un coup d’œil à notre schéma procédure de sauvegarde.
Déroulement et protections offertes
Une fois la procédure de sauvegarde ouverte, plusieurs étapes clés se mettent en place :
Gel des dettes : Les créanciers ne peuvent plus réclamer leurs paiements pendant la durée de la procédure.
Nomination d’un administrateur judiciaire : Il accompagne l’entreprise dans l’élaboration d’un plan de sauvegarde adapté à sa situation.
Mise en œuvre du plan de sauvegarde : Ce plan peut inclure un rééchelonnement des dettes, des renégociations avec les créanciers ou des mesures de restructuration interne.
En somme, la procédure de sauvegarde donne à l’entreprise un cadre pour respirer et se réorganiser sans être acculée par les échéances immédiates.
Sachez également que certains dirigeants ou entrepreneurs individuels peuvent être concernés par la procédure de sauvegarde personne physique.

Qu’est-ce que le redressement judiciaire ?
Le redressement judiciaire est souvent perçu comme une procédure de dernier recours.
Il s’adresse aux entreprises qui ont dépassé le stade de l’alerte et se trouvent déjà dans une situation critique.
Mais cela ne signifie pas pour autant qu’il s’agit de la fin du chemin.
Définition et objectif
Le redressement judiciaire concerne les entreprises en cessation de paiements, c’est-à-dire incapables de régler leurs dettes exigibles avec leur trésorerie disponible.
L’objectif est double :
Maintenir l’activité économique : Autant que possible, l’entreprise continue de fonctionner pour préserver son potentiel.
Protéger les emplois et apurer le passif : Le tribunal cherche à équilibrer les intérêts des créanciers et la survie de l’entreprise.
Il s’agit donc d’une procédure curative visant à éviter la liquidation.
Conditions d’ouverture
Pour accéder au redressement judiciaire, il faut répondre à deux critères principaux :
Être en cessation de paiements.
Présenter des perspectives raisonnables de redressement.
La demande peut être faite par le dirigeant, les créanciers ou même le tribunal de commerce.
Étapes et contraintes spécifiques
Le déroulement d’un redressement judiciaire est structuré mais implique des contraintes strictes :
Ouverture de la procédure : Le tribunal évalue la situation financière de l’entreprise avant d’ouvrir officiellement la procédure.
Nomination des intervenants : Un administrateur judiciaire est désigné pour superviser les décisions stratégiques, et un mandataire judiciaire représente les créanciers.
Élaboration d’un plan de redressement : Ce plan fixe les modalités pour apurer les dettes (échelonnement, cession d’actifs, etc.) et la durée de mise en œuvre.
Pendant cette période, l’entreprise reste sous haute surveillance, et certaines décisions nécessitent l’aval du tribunal.
Les différences clés entre procédure de sauvegarde et redressement judiciaire
Bien que la procédure de sauvegarde et le redressement judiciaire partagent un objectif commun – sauver l’entreprise et préserver l’emploi – leurs modalités d’application et leurs implications diffèrent nettement.
Moment de déclenchement
Sauvegarde : Avant la cessation de paiements.
Redressement : Après la cessation de paiements.
Méthode d’initiation
Sauvegarde : Uniquement à l’initiative du dirigeant.
Redressement : Possible à la demande du dirigeant, des créanciers ou du tribunal.
Degré de contrôle
Sauvegarde : Le dirigeant conserve la gestion quotidienne, avec l’aide d’un administrateur judiciaire en fonction du dossier.
Redressement : Le dirigeant peut être partiellement dessaisi de ses prérogatives au profit de l’administrateur judiciaire.
Durée et souplesse
Sauvegarde : Période d’observation prolongée et plus de flexibilité.
Redressement : Encadrement plus strict et surveillance étroite par le tribunal.
Ces points montrent que la procédure de sauvegarde agit comme un outil de prévention, conçu pour restructurer l’entreprise avant que les difficultés ne deviennent insurmontables.
Avantages et inconvénients de chaque procédure
Chaque procédure présente des atouts et des limites. Les connaître vous permettra de choisir celle qui s’aligne le mieux avec vos objectifs.
Si vous voulez aller plus loin sur les forces et faiblesses de la sauvegarde, découvrez la
procédure de sauvegarde accélérée, qui peut être une option intermédiaire pour certaines entreprises.
Sauvegarde
Avantages
Préventive et moins stigmatisante.
Flexibilité dans la négociation avec les créanciers.
Maintien du dirigeant à la tête de son entreprise.
Inconvénients
Nécessite d’anticiper les problèmes.
Pas applicable si l’entreprise est déjà en cessation de paiements.
Redressement judiciaire
Avantages
Permet de continuer l’activité malgré l’état de cessation de paiements.
Mise en place d’un plan de remboursement pouvant inclure des rééchelonnements.
Sauvegarde possible des emplois et du potentiel économique.
Inconvénients
Surveillance étroite par l’administrateur et le tribunal.
Le dirigeant peut perdre tout ou partie de ses pouvoirs de gestion.

Conclusion
Comprendre les différences entre la procédure de sauvegarde et le redressement judiciaire est essentiel pour naviguer dans une période d’instabilité financière.
Ces outils juridiques, bien que distincts, visent tous deux à préserver les activités économiques, les emplois, et à offrir une seconde chance aux entreprises en difficulté.
Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter notre article sur la procédure de sauvegarde judiciaire, qui reprend en détail les aspects juridiques de cette démarche.
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